Lundi 23/06/2025
Hier, nous avons vu Avignon, au cinéma, une jolie comédie dont l’histoire s’inscrit pendant le festival et aborde les affres que peut connaître une troupe en venant jouer dans la Cité des Papes. Outre un scénario sympathique digne d’une bonne comédie (qui d’ailleurs pourrait se jouer au théâtre…), il y a une vision très juste de la vie avignonnaise pendant le mois de juillet, et sur le rapport que la ville entretient avec le théâtre. « On vit mille vies » dit un personnage à un moment, et c’est exactement cela. Avignon met son masque de comédie dès les premiers jours de juillet, l’austère et belle ville papale se transforme en Arlequin l’espace d’un petit mois, avec ses guenilles multicolores et ses faux-semblants qui font rire et pleurer à la fois. Mais elle devient aussi la cité de la vérité mise en scène, de la catharsis par le rire et les larmes. C’est tout un monde concentré, la comédie sociale en miniature, avec ses acteurs, son hypocrisie et ses coups bas, mais aussi avec ses espoirs foisonnants, cette joie d’être rassemblés pour le meilleur et pour le pire, mais rassemblés. Et puis, au milieu de la foule d’Avignon, du foisonnement d’affiches et de théâtres ouverts dans les lieux les plus improbables, on imagine mille histoires, mille intrigues, mille sentiments, mille univers… On a bien l’impression de vivre les « mille vies » du film. C’est cela le grand souffle d’Avignon !
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