Lundi 04/11/2024
Reprenons le fil du récit… Lorsque nous fûmes installés au sommet, je me rendis compte que nous n’avions rien pris pour dormir, ou du moins pour nous abriter. Mais qu’à cela ne tienne : l’ami sortit deux sacs de couchage légers de son sac à dos, et nous nous installâmes dans les buissons, à l’abri… de rien, mais la tête dans les étoiles et le nez à la brise. Je dormis ainsi comme un bébé, au grand air, jusqu’à ce que les premiers rayons du soleil viennent nous caresser le visage. L’aube était probablement plus belle que le crépuscule de la veille. Nous redescendîmes illico. Cette expérience, outre son aspect incongru dans sa brièveté, fut justement un intense moment de fusion avec la nature, mais aussi un instant de partage, pratiquement sans dialogue, une vraie communion d’âmes, presque une ascèse à deux, tant les actes étaient réduits à leur plus simple utilité immédiate, et la jouissance du moment présent fut aussi intense que profonde.
Mardi 05/11/2024
C’est parti pour une nouvelle journée ensoleillée et radieuse. Et c’est dans cet état d’esprit que j’aborde les retrouvailles quotidiennes avec les élèves. Au-delà des cadres du travail en eux-mêmes (collègues, contingences administratives ou d’organisation…), c’est cette présence en classe, avec les élèves qui motive et remplit d’un profond contentement. Et ce soir, en revenant d’une longue journée au collège, je vois avec joie qu’une fois de plus cela s’est vérifié. Les heures sont passées à une vitesse folle, des « déjà » ont fusé à la fin de certains cours, les regards ont été avides, la satisfaction lisible sur les visages. Qu’attendre de plus en terme de gratitude, de retour positif … … de bonheur ?
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