Jeudi 05/06/2025
Ces jours-ci le sport français nous apporte des joies collectives, une tension positive aux conséquences réjouissantes, grâce à des spectacles qui font plaisir à voir et à la satisfaction de résultats valorisants. La réussite de nos sportifs par une identification factice, peut-être, mais indiscutable, semble rejaillir sur le moral de chacun des membres de cette communauté d’histoire, de destin, de disputes et de réconciliations, de drames et d’émotions, qu’on appelle le peuple français. « Communauté », « peuple », c’est bien de cela qu’il s’agit en ce moment où sans raison valable autre que l’ambition de quelques uns à vouloir dominer les siens et les autres, les haines se déchaînent, les violences sont libérées comme la guerre du tableau de Rousseau. Le mot « ensemble » me paraît le maître mot de l’époque : il est l’idéal nécessaire auquel nous n’avons pas d’autre choix qu’aspirer, il semble être ce qui hante les esprits sans toujours se manifester clairement, il sert de repoussoir pour tout ceux qui ont intérêt à diviser ou qui préfère se laisser aller avec facilité au repli sur soi, d’autant plus douillet qu’il est protégé par la « communauté », un « ensemble » paradoxalement compris comme un obstacle au bonheur individuel, alors que, comble de l’ironie, il en est la clef. « Ensemble » est le ciment et le terme de nos constructions collectives, « ensemble » devrait être notre unique objectif, et pourtant cet « ensemble » est aujourd’hui tellement facilement mis à mal. Vive le sport (français...) !
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