lundi 14 avril 2025

 

Mardi 14/01/2025


Il est des lieux qui imposent respect et humilité. Depuis tout petit je ne suis jamais entré dans une église sans ressentir dans ma chair le caractère sacré des lieux. Ma mère m’a toujours raconté que je levais l’index, bébé, dans les lieux consacrés. Plus tard, face au mur des lamentations, j’ai ressenti comme une bouffée intense d’émotions indéterminées, devant la ferveur des juifs priant, le son des cloches d’églises sonnant à toute volée, et dominé par le Dôme du Rocher et la mosquée Al Aqsa. Cette densité de foi irrationnelle m’a toujours fortement impressionné. Que signifiait ce doigt tendu vers le ciel ? Bébé, enfant, je n’avais aucune notion de théologie, aucune idée de ce que « là-haut » pouvait signifier pour les croyants. Alors pourquoi ce signe ? L’enfance a ses mystères...




Mercredi 15/01/2025


Ces derniers jours, j’ai l’impression d’être emporté par la vague du temps, d’être ballotté comme dans ces fascinants rapides des gorges du Niagara où l’on imagine que l’on a à peine le temps de sortir la tête pour replonger immédiatement dans le maelstrom. Les choses s’enchaînent… des événements ayant plus ou moins d’importance mais qui occupent les rares moments de temps libre. On a l’impression d’une course sans repos pour des broutilles. Il va donc falloir se poser un moment, faire quelque chose de marquant, mais qui rompt ce flot incessant. L’excès d’activité, l’occupation permanente et trépidante, aboutissent en réalité à une certaine stérilité, non pas au niveau de l’efficacité de nos actes, mais du point de vue du sens qu’on leur donne, de la profondeur et de la densité conférées à chaque moment que nous vivons et qui lui donnent son prix.




Jeudi 16/01/2025


Un fait étrange s’est produit il y a quelques jours. Après avoir contacté des psychologues du quartier pour l’établissement d’un test, j’ai eu la surprise de recevoir une réponse qui n’avait rien à voir avec ma demande. Ce monsieur s’étonnait à la lecture de mon nom, me demandant si mes parents n’avaient pas été éducateurs, se souvenant que mon père était mort assez jeune, et se rappelant le prénom de ma mère. Tout concordait. Quelques échanges plus tard, j’appris qu’il avait été leur collègue au milieu des années 1960 et qu’il m’aurait vu naître (ce sur quoi j’ai de gros doutes…). Bref, c’était tout un pan d’un passé ignoré que commençait à révéler cet échange. Les sentiments étaient mêlés, entre excitation, curiosité, et crainte d’ouvrir une porte sur l’inconnu. Pour l’instant j’attends d’avoir un peu plus de temps pour approfondir le sujet. Mais c’est ce qui est passionnant dans ce désir de creuser le temps pour découvrir des pages qui n’ont jamais été lues, pour faire revivre des moments qui attendaient, tapis dans l’ombre, de revenir à la lumière pour enrichir notre vision du présent ou de ce que nous sommes. L’histoire, l’archéologie, autant de clefs qui ouvrent ces portails vers le paradis ou l’enfer, quoi qu’il en soit vers quelque chose de neuf ! Le passé comme nouveauté... intéressant programme !




Vendredi 17/01/2025


Une véritable maladie : dès que je prends mon stylo, j’ai l’impression que mon esprit guide ma main inexorablement, que cette main court, court, sans pouvoir s’arrêter. Mes écrits ne sont peut-être pas révolutionnaires, mais pour moi c’est une nécessité absolue de coucher ces mots sur le papier, de les regarder s’égrener. C’en est même un plaisir physique, sensuel. Cela doit probablement paraître lunaire à ceux qui ont du mal avec l’écrit, c’est compréhensible, mais pour ma part, c’est presque une jouissance d’aligner les phrases, de suivre leur musique et le flux qui les fait couler sur la page. Et ce plaisir conjugue deux éléments essentiels de ma réflexion : la trace qu’on laisse, qui résiste au temps, et la recherche de la plus grande densité possible donnée à l’instant.

dimanche 13 avril 2025

 

Vendredi 10/01/2025


Il me revient à l’esprit un moment de vie familiale récurrent dans la seconde moitié des années 1970. Nous avions école le samedi matin et nos parents avaient l’habitude, après nous avoir récupérés, de nous emmener « Chez Pagès », un café de la place Châteauras à Dieulefit. C’était une fête à chaque fois, les parents savaient comment créer ces petits moments de bonheur, si importants dans la construction de l’individu. Lorsque nous entrions, cela sentait toujours un mélange de tabac froid, de quelque chose de sucré (du sirop séché ou de la bière), d’alcool s’évaporant doucement. Nous prenions un sirop ou un Orangina pendant que ma mère choisissait invariablement un « Vichy-fraise », au goût sucré-salé si caractéristique. Mon père, dans mon souvenir, prenait un pastis. Tout le monde picorait des cacahuètes avec leur fine membrane sèche, qui trônait dans une coupelle en plastique. Et puis nous allions contempler (plus rarement jouer avec…) les premiers jeux vidéos d’arcades qui arrivaient en France : le « casse-brique » et le « tennis ». C’était un moment rituel et magique, le début joyeux du week-end.




Lundi 13/01/205


Effrayant d’entendre un grand dirigeant d’entreprise du net vanter les valeurs du « virilisme », du « masculinisme », de la violence, qui serait de bons stimulants pour l’économie. Outre le serment d’allégeance que cela constitue vis-à-vis d’un pouvoir borné, stupide, inculte et tout bonnement fasciste, cela révèle aussi à quel point la communication tronquée et la fascination du discours pour lui-même, peuvent aboutir à la prise de décisions catastrophiques et qui heurtent le bon sens intelligent. Les nuances, les cas particuliers, la complexité des choses, tout ceci est balayé par la simplification, le schématisme, la caricature de la réalité, ne pouvant aboutir qu’à des prises de position simplistes et elles-mêmes caricaturales. Voilà comment démarre la voie vers le totalitarisme, via les discours populistes, que tout le monde peut facilement faire siens, acceptant le fait qu’il existe des « vérités alternatives », donc que tout est relatif, que tout se vaut, donc que plus rien ne fait sens. Le paradis des Brutes !


samedi 12 avril 2025

 

Mercredi 08/01/2025


Nous avions, hier, entre collègues, une grande discussion sur les pédagogies alternatives, fondées sur l’envie individuelle, la liberté de choix des activités, comparées au carcan que représenterait un prétendu « système traditionnel » plus dirigiste et plus coercitif. Mais rapidement cela posa la question d’une société de totale liberté. Un idéal, certes, le souhait de tous, mais la liberté totale est-elle compatible avec une vie collective ? Rousseau nous a aiguillés dans cette réflexion, son contrat social est un point d’aboutissement de première importance en ce qui concerne cette articulation liberté/contrainte. Et au-delà, imaginons une société de complète liberté. Cela ne fonctionnerait qu’à condition que chacun ait une conscience absolue de la responsabilité individuelle, c’est donc un problème avant tout d’éducation. Et allons encore plus loin : quel serait le destin et l’histoire d’une telle société ?




Jeudi 09/01/2025


Comment ne pas être fasciné par les transformations du monde qui s’opèrent sous nos yeux ? Le plus grand groupe de réseaux sociaux au monde annonce qu’il met fin à la vérification des informations par des spécialistes (« fast checking »), remplacée par un système d’évaluation collective. C’est vertigineux, cela revient à nier les compétences morales et professionnelles des fast checkers, cela revient à soumettre la vérité à l’appréciation d’une « opinion » globale, à rendre cette vérité « alternative » comme le disait l’instigateur de ces bouleversements aberrants dans la perception du monde, comme le disait cette bête brute qui a réussi à manipuler l’opinion son propre pays pour se faire réélire. On veut donc nous faire croire que toutes les opinions se valent, que chacun peut avoir sa vision du monde sans tenir aucun compte des constructions intellectuelles qui ont permis à un si grand nombre d’humains de vivre ensemble, avec une pensée nuancée et complexe, à hauteur de chacun. Mais tout relativiser et dire qu’il n’y a que des « vérités alternatives » revient à ne vivre que dans la « croyance », une forme de religion, et c’est à cela que nous réduisent les grands dirigeants des grandes entreprises de réseaux sociaux : ne vivre que dans la croyance, c’est à dire dans l’obscurantisme.


vendredi 11 avril 2025

 

Lundi 06/01/2025


Sous la douche, ce matin, je pensais à nos petits travers et à la perception que les autres en ont. Pour ma part, j’ai de petites habitudes fondées sur des raisonnements, une logique, qui, je le conçois, peuvent apparaître comme des signes de maniaquerie stupide pour les autres. Et cela me conduisit à réfléchir à la bêtise et à sa perception, à celle des autres, souvent insupportable, et à la nôtre souvent imperceptible. Viennent à l’esprit les œuvres de Faubert sur la bêtise, formidables miroirs de notre crainte à tous : en quoi suis-je un imbécile ? Ce qui me semble logique et rationnel ne paraît-il pas stupide et insensée à quelqu’un d’autre ? On est toujours un idiot pour autrui et cela devrait suffire à nous plonger dans la plus profonde humilité.




Mardi 07/01/2025


Me revient en mémoire un épisode de mon adolescence particulièrement marquant, d’autant qu ‘il avait dû bien en coûter à ma mère qui commençait tout juste à se remettre dans le bain du monde du travail, après le décès de mon père. C’était en 1983 et, mes frères et moi, avions trouvé une publicité, probablement dans le Journal de Mickey, pour des stages de foot parrainés par Michel Platini. C’était à l’époque LA star mondiale du football, après la coupe du monde en Espagne. Nous n’osions espérer que ma mère puisse nous offrir ce rêve… Eh ! Bien, elle le fit ! Quel sacrifice ce fut probablement pour elle, financier et personnel, car le cocon familial protecteur disparaissait pendant une semaine. Mais pour nous… quel bonheur immédiat : du foot toute la journée ! Des copains de nos âges ! Une colo sur mesure ! Et la cerise sur le gâteau, en fin de semaine : la venue du maestro, de Platini en personne tapant quelques balles avec nous. Ce sont de tels moments qui vous donnent l’impression d’être éternel. La futilité porte parfois l’éclat des gloires ineffables.

mercredi 9 avril 2025

 

Jeudi 19/12/2024


Les fêtent reviennent donc, et avec elles le sentiments de se fondre dans une tradition familiale, une suite de moments inscrits dans l’histoire, et qui changent peu à peu sans tout à fait changer. Nous possédons des photos et même des films des années 1940/1950 montrant les membres de la famille pendant les festivités. On y retrouve les mêmes yeux écarquillés , les mêmes rires chez les enfants, les mêmes sourires amusés, la même envie de faire la fête qu’aujourd’hui. Sur un film de la fin des années 40, mon grand-père découpe une dinde en mimant un accident de couteau et un éventrement, dans l’hilarité générale. Cette scène s’est déjà probablement produite au cours de nos retrouvailles actuelles et rien ne dit que cette année encore… Sur des photos d’il y a plus de soixante-dix ans, on voit ma mère, ses frères et ses cousins, en extase quasi religieuse vers ce qu’on devine être un sapin illuminé. Nos enfants, malgré leur âge, font de même aujourd’hui !




Vendredi 20/12/2024


Hier soir, notre aînée est revenue dans la famille pour une semaine. C’est comme si le cocon s’était refermé, comme si la porte de la chambre s’était close. La chaleur de naguère est revenue, l’unité a été retrouvée.C’est inexplicable et irrationnel, à peine une sensation, mais le fait est que les non-dits, la communication à bas bruit, l’impression puissante d’une fluidité dans les rapports, et d’une complétude sont à nouveau perceptibles. L’approche des fêtes, et des réjouissances qui les accompagnent, y est certes pour beaucoup, mais il y a autre chose, un liant, un précipité qui nous agglomèrent quand nous nous retrouvons tous les quatre, quelque chose qui unit naturellement et qui rend l’existence chaude et fluide. Un constituant du bonheur, certainement. Il faut savoir saisir toute la densité de ces instants.


 

Jeudi 12/12/2024


A propos d’une petite divergence d’opinion avec quelqu’un de ma famille, je me faisais la réflexion que ce qui fait nos goûts littéraires est probablement à chercher dans nos premières lectures. Je me demandai alors ce qui pourrait correspondre à mes goûts actuels dans les livres que je lisais enfant. Aujourd’hui j’aime une littérature qui a du souffle, avec un côté épique, quelque chose qui « ouvre », d’un peu grandiose, mais sans oublier un ton, une voix, une façon de narrer personnelle, voire avec une certaine distance, et même pourquoi pas de l’humour, signe de cette distance. Bref, il me faut un style et du souffle. En me remémorant mes premières lectures, je me souviens de l’Aventure à portée de main que je retrouvais dans les séries d’histoires du « Clan des sept » ou du « Club des cinq ». Je dévorais ces petits livres de la Bibliothèque rose, pour passer à ceux de la Bibliothèque verte (« Larry J. Bash »…). Manquait le style… Et puis en entrant au collège, je découvris les romans de Jules Verne, je fus emporté loin, vers les contrées les plus exotiques, dans des intrigues qui défiaient tout logique, et avec des personnages qui n’étaient pas exempts de défauts, malgré leur héroïsme, le plus souvent. Cette ironie stendhalienne rendait la lecture de ces aventures agréable, plaisante, voire amusante. Et de nos jours, c’est ce qui me semble manquer chez beaucoup d’auteurs : ce souffle et cette distance.




Vendredi 13/12/2024


Hier midi, en me faisant une omelette baveuse, je me suis souvenu de quelques rares préférences culinaires de mon père. Le temps où je l’ai connu fut assez court, mais je me rappelle certains de ses goûts en matière de nourriture. Il voulait toujours que son omelette soit baveuse, il adorait aussi manger les œufs à la coque pour se faire, et surtout NOUS faire des mouillettes. Il aimait racler la partie blanche, légère, du camembert. Je le revois passer le couteau sur ce pauvre fromage pour lui enlever la peau, laissant des stries en relief. Il appréciait aussi les « omelettes norvégiennes », dessert compliqué car glacé ET passé au four. Mais malgré la difficulté de la tâche (c’était toujours une longue cérémonie quand nous en mangions), je me souviens que c’était quelque chose qu’il aimait vraiment beaucoup. Il achetait du vin en « cubi » et avait tout un appareillage pour le transvaser dans des bouteilles soigneusement rebouchées. Leur lavage et leur utilisation nécessitaient du temps, entre la manipulation de l’écouvillon, l’if pour les faire sécher, la collection de bouchons neufs et propres… toute une aventure ! Le temps a passé, mais tout ceci reste dans mon esprit aussi frais qu’à l’époque.




Lundi 16/12/2024


Drôle de sensation, ce matin : le train, pris deux heures plus tard que d’habitude, me fait arriver à la gare dans une ambiance particulière. La vie bat déjà son plein, le soleil inonde les voies et les rues sur lesquelles se pressent des passants de tous âges, l’œil est plus ouvert, l’esprit plus alerte que d’ordinaire. On est sorti de « la nuit du tombeau » pour entrer dans « l’azur, l’azur, l’azur » de cette belle journée ensoleillée. Elle prolonge un week-end qui fut lumineux, sur tous les plans, avec une journée passée entre amis, une autre dans la lumière du grand soleil, dans le jardin, et quelques occupations domestiques qui ont permis de bien se reposer… La lumière, en décembre, peut paraître contre nature, mais notre région nous permet d’en bénéficier fréquemment et l’on se rend compte à quel point elle est vitale quand trois jours nuageux nous plongent dans un marasme moral que seul un coup de Mistral peut balayer. La lumière, c’est une vision large, claire, des choses, c’est pouvoir porter son regard loin, au-delà des évidences, c’est avoir l’esprit léger et glissant jusqu’au seuil de l’infini. La vie dans ce qu’elle a de plus beau.




Mardi 17/12/2024


Dans une semaine, c’est le réveillon de Noël. Nous nous retrouverons tous en famille, autour de la grande table achetée par mes parents il y a presque cinquante ans. Ce sera probablement une soirée affairée, peut-être tendue, mais aussi pleine de plaisanteries, de rires et de surprises. Chacun sera à sa tâche, culinaire d’abord, puis pour l’organisation de la soirée. Il y aura le repas avec de grandes discussions… Ces rassemblements rituels sont primordiaux pour la construction et la stabilisation de chacun. Ils sont les constituants d’une expérience commune qui s’élabore tout au long de la vie, ils sont le ferment actif d’une conscience d’appartenir à un clan, un groupe, ce qui rassure et réconforte, ils sont l’occasion de confrontations salutaires qui évitent les crispations dues à l’éloignement et à l’isolement. Vivement les fêtes !

mardi 8 avril 2025

 

Mardi 10/12/2024


Quand donc ai-je pris le train pour la première fois de ma vie ? Le souvenir en est nébuleux… Je crois que c’était pour descendre de Montélimar vers le sud, mais où ? Marseille ? Probablement. Toulon ? Moins sûr. Il me semble aussi qu’il y avait ma grand-mère… bourgeoise mal dégrossie, revêche par usage, affectueuse quand bon lui semblait, se fâchant toujours au meilleur moment. J’ai donc l’impression qu’elle était là, lors de ce premier voyage en train, mais ce n’est peut-être qu’une impression. Ensuite, le train fut pour moi le quotidien de mes deux premières années de khâgne à Nice. Et c’était le train à l’ancienne : compartiments, militaires couchés partout empêchant la circulation dans les couloirs, odeur de transpiration et de cigarette dans tous les coins. Des trajets festifs avec les amis varois, de grandes conversations et des fous rires, des projets et des rêves ? Parfois on s’endormait. Il y eut aussi les trains de nuit pour Venise, les TGV entre Paris et le sud… Ce roulis discret des trains modernes qui vous font traverser la nuit sans que vous vous en aperceviez.




Mercredi 11/12/2024


Magie des heures nocturnes : les fenêtres illuminées laissent voir les intérieurs qu’on ne peut distinguer de jour. Que l’on passe le long des bâtiments dans un véhicule, quel qu’il soit, ou qu’on les longe à pied, avec un rythme plus apaisé, il y a quelque chose de plaisant au spectacle de l’intimité dévoilée. Peut-être est-ce un plaisir voyeuriste, une jouissance de voir le caché, ce qu’il y a de plus personnel, mais l’intérêt ne me semble pas se réduire à cela. Ce spectacle relève aussi de l’étude sociologique, de la dissection sociale. C’est une coupe stratigraphique, un vivarium social, qui permet d’observer les goûts, les permanences, les invariants, mais aussi les spécificités, les originalités, le caractère unique de chacun.

 Jeudi 26/06/2025 L’eau… l’eau est retombée aujourd’hui, et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas plu. Cette eau-là était la bienve...